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Motion de la section PCF de Suresnes

Vœux pour le 36ème Congrès

 

Les communistes de Suresnes, bien qu'ils se soient pour le plus grand nombre abstenu et, pour ceux qui ont voté, l'ait majoritairement fait pour un autre texte, apprécient le volontarisme de la base commune Il est grand temps de rallumer les étoiles. Cependant, ils affirment que ce texte souffre de nombreux manques : premièrement, il n'est pas assez précis sur les propositions du parti, et ensuite, le style de sa rédaction le dessert.

 

Le texte se contente d'aborder d'une façon très générale les points majeurs de nos intentions sans être précis sur les réelles propositions que font les communistes pour mener à bien leurs projets. À trop vouloir se garder d'être un programme, la base commune s'écarte donc d'un véritable texte de congrès, qui rappelons-le, doit être celui qui définira notre ligne politique pendant les trois prochaines années. En effet, il convient (et c'est notre volonté !) de définir tous ensemble, pendant un congrès, nos propositions et non pas de déléguer cette décision à l'exécutif du parti.

 

Le texte a quelquefois tendance à se perdre en lyrisme, en vaines formules romancées et trop défensives. Il apparaît donc souvent détaché de la réalité comme de la théorie, à trop parler d'austérité plutôt que de capitalisme, à trop vouloir être poétique, à trop bavarder sur l'actualité sans proposer des réformes claires et précises !

 

La situation a évolué. En France comme ailleurs en Europe et dans le monde, les sociaux-démocrates pensent désormais le capitalisme comme l'horizon indépassable et s'attachent à la recherche d'un moindre mal, tout en se détachant des apports théoriques, en particulier marxistes développés aujourd'hui. Les récents accords, encouragés par le gouvernement, entre le patronat et des syndicats minoritaires participent de cet état de fait. Notre congrès ne peut l'ignorer !

 

De même, il est dommageable que notre congrès ne clarifie pas notre position sur le Front de Gauche. En parlant de coopérative dans une formulation on ne peut plus floue, le texte laisse ouverte l'idée que celui ci pourrait entrer dans une phase transitoire visant à créer au final un parti à part entière dans lequel viendraient se fondre ceux qui le composent actuellement. Il nous faut aujourd'hui au contraire affirmer l'indépendance de toute les formations et, en ce qui nous concerne, de notre parti. S'il est vrai que le Parti Communiste Français et le Front de Gauche doivent travailler à un rassemblement populaire de toute la gauche, parce que c'est dès maintenant qu'il faut imposer via les luttes nos alternatives radicales et réalistes, cela ne dispense pas de faire de ce Front un rassemblement de partis dont le fonctionnement, l'organisation et la visée seraient totalement dénués d'opacité.

 

Il faut absolument, et c'est une priorité, enrichir la base commune de propositions majeures, telles que :

 

  • la socialisation des entreprises, afin que chacun des salariés d'une entreprise puisse participer démocratiquement à sa direction, la nationalisation-socialisation des banques et des compagnies d'assurance parce qu'il faut absolument sortir ces entreprises de la sphère privée, afin d'amener à la ré-appropriation citoyenne de la gestion de l'épargne populaire au profit de la société toute entière,

  • de nouveaux financements au niveau européen, avec l'urgence de mettre fin à l'indépendance de la Banque Centrale Européenne afin de la placer sous l'autorité politique des institutions européennes élues assortie d'un contrôle démocratique et citoyen, mais aussi au niveau national, avec l'arrêt des exonérations à tout-va des cotisations patronales ou la maîtrise du crédit.

 

Il est urgent de sortir l'économie des griffes des marchés financiers, justement parce que « l'anatomie de la société civile doit être cherchée à son tour dans l'économie politique ». Pour obtenir le changement, nous devons donc nous ré-approprier l'économie.

 

De nouveaux axes de luttes sont aussi à lancer ! Dans ce sens, nous nous félicitons de la campagne d'alternative à l'austérité initiée par le Parti Communiste Français et reprise depuis par le Front de Gauche. Aussi, par exemple, afin que nos idées soient le plus largement possible diffusées, il faudrait remettre en question le peu de place que nous occupons dans les médias. Pourquoi l'égalité des temps de parole entre partis politiques n'est-elle imposée que pendant les périodes d'élection ? Peut-on faire confiance aux informations d'une presse dirigée par de grands patrons papillonant d'une multinationale à une autre, ou quand les fameux « experts » invités sur les plateaux tiennent tous le même discours ?

 

À Suresnes, les communistes s'attachent à la défense du service public face à la dictature de l'austérité poursuivie par le nouveau gouvernement. Après avoir impulsé une résistance à la fermeture de leur dernier centre de sécurité sociale, mobilisé et combattu sur les questions de la casse du service public au niveau local ou encore sur la pénurie de logement vraiment social, les communistes de Suresnes restent vigilant et prêt à se mobiliser de nouveau pour conquérir le vrai changement, maintenant, et sans attendre !

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Motion de la section PCF de Suresnes

le 19 janvier 2013

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